🎧 Écouter l'histoire :

S'abonner aux histoires pour Enfants :

Il était une fois, dans un village tout en pain d’épice, un petit fée des neiges qui s’appelait Rudolph.

Rudolph était un fée très, très heureux. Toujours. Ses petites ailes brillaient de mille feux et quand il volait, on entendait un petit gling-gling-gling de clochette joyeuse.

Ce soir, près du feu qui crépite (crac, crac), Rudolph se prépare. C’est la grande tournée de la joie ! Avec son sac magique, il va distribuer des étincelles de bonheur dans tout le village.

Il cherche son sac.
Il regarde sous son lit en biscuit. Frou-frou… Rien.
Il regarde dans son armoire en sucre d’orge. Ting-ting… Rien.

« Oh ! Où est mon sac magique ? » dit Rudolph, un tout petit peu moins heureux.

Son sac magique est très important. Quand on le secoue, pling, pling, pling, il fait sortir des petites lumières qui font rire tout le monde. Sans lui, le village devient tout triste. Bouh…

Dehors, les maisons en pain d’épice ont l’air un peu grises. Les fenêtres en bonbon ne brillent plus.

Zou ! Rudolph met son bonnet et sort. Il faut retrouver le sac avant minuit !

Il vole jusqu’à la maison de Gourmandine, l’ourse en pain d’épice. Toc, toc, toc.
« Bonjour Gourmandine ! As-tu vu mon sac qui fait hi hi hi ? »
« Non, Rudolph, » dit Gourmandine en mâchant un morceau de son toit. « J’ai mangé un biscuit, crounch, crounch. Mais je n’ai pas vu ton sac. »

Rudolph vole un peu plus loin. Il voit Flocon, le bonhomme de neige en chamallow.
« Bonjour Flocon ! As-tu vu mon sac tout doux qui fait de la magie ? »
« Non, Rudolph, » dit Flocon d’une voix toute molle. « Je suis tout mou, plouf. Mais pas de sac par ici. »

Le cœur de Rudolph fait boum-boum. Il est un peu triste maintenant. Une toute petite larme coule sur sa joue.

Et là, derrière un grand champignon en sucre, il entend un petit bruit. Un tout petit ouin… ouin…

Doucement, Rudolph s’approche. Chuuut…

C’est Cracotte, le petit écureuil, qui est là. Et que serre-t-il dans ses bras ? Le sac magique ! Le sac brille doucement, mais Cracotte, lui, il pleure.

Rudolph n’est pas fâché. Pas du tout. Il s’assoit à côté de lui.
« Pourquoi pleures-tu, petit Cracotte ? » demande doucement Rudolph.
« Je… je me sentais tout seul, » renifle Cracotte. « Je voulais garder toute la joie pour moi. Ouin… »

Rudolph sourit, un vrai sourire de fée heureux. Il fait un gros câlin à l’écureuil.
« Oh, Cracotte… La joie, c’est encore plus chouette quand on la partage. Je te pardonne. Tu veux venir avec moi pour la tournée ? »

Les yeux de Cracotte s’illuminent. « Oh oui ! »

Vite, vite ! Il est presque minuit !

Rudolph prend son sac, et Cracotte monte sur son dos. Zou ! Ils s’envolent au-dessus du village.

Rudolph secoue le sac magique.
Pling ! Pling ! PLING !
Des milliers de petites étincelles dorées tombent sur les maisons. Pschiiiit !

Aussitôt, les lumières se rallument. On entend des rires. Ha ha ha ! Le village en pain d’épice sent de nouveau bon le sucre et la cannelle.

Rudolph et Cracotte rient aussi. Ils distribuent de la joie partout, ensemble.

Quand ils ont fini, tout le monde est au coin du feu. On boit du chocolat chaud. Cracotte n’est plus seul du tout.

Et Rudolph, le petit fée des neiges, est encore plus heureux qu’avant.
Parce que pardonner, c’est la plus jolie des étincelles de joie.

Chuuut… Bonne nuit, petit village heureux.